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  • Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora. Ce blog est un espace d'échanges et d'informations citoyennes en faveur de la mise sur pied d'un Etat de droit au Cameroun
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17 août 2008

CAMEROUN – FEUILLES DE LA RESISTANCE : Le droit du Peuple camerounais à l’insurrection armée

Emeutes_Cameroun_CodeToute bonne démocratie est une dictature exercée par le peuple. Car, comme tout souverain historique, le peuple souverain a le droit de vie et de mort sur chacun de ses sujets, y compris donc et surtout sur ceux qu’il a choisis pour le servir à des postes de représentation et de direction de son Etat. Les sytèmes démocratiques des pays dits développés reposent sur et sont protégés par ce principe cardinal, avec le droit du citoyen de porter les armes et de constituer des milices citoyennes aux Etats-Unis, et le droit sacré et le devoir indispensable à l’insurrection du peuple en France. La mort du mauvais roi et de son gouvernement, dans la Bible et dans la civilisation africaine, est la condition qui doit inévitablement être remplie pour pouvoir établir le bien-être de tout peuple opprimé. Le temps est venu pour le peuple camerounais de prendre son destin en main, en exerçant sa souveraineté par son insurrection générale, pacifique ou armée, contre la dictature néocoloniale responsable de tous ses malheurs actuels: qui vont de la corruption généralisée à l’insécurité généralisée, en passant par la pauvreté généralisée. Toute faillite du peuple à le faire résultera au pourrissement total de la société camerounaise.

BALTIMORE 08/16/2010 – Parmi les amendements qui constituent la loi constitutionnelle sur les droits civils des Etats-Unis, le deuxième amendement protège la démocratie américaine contre toute dérive non démocratique. Il fut formulé le 15 décembre 1971 comme suit:
“Une milice bien régulée étant indispensable pour la sécurité d’un Etat libre, le droit du peuple à détenir les armes ne doit point être violé”.

Sans avoir besoin d’analyser toute l’histoire américaine, un principe essentiel resort clairement de cet amendement: à savoir que la sécurité d’un Etat démocratique (Etat libre) repose inévitablement sur le peuple. Pour ce faire, tout peuple a le droit de détenir et de porter les armes. Tout peuple a surtout le droit de désobéir, de s’insurger, de constituer des milices citoyennes, afin d'assurer la sécurité de son Etat démocratique contre tout gouvernement dictatorial, despotique, non démocratique qui tenterait de dominer ou opprimer le peuple en exerçant la souveraineté à sa place.

Le deuxième amendement apparaît donc  comme l’importante soupape qui assure la sécurité du système démocratique américain. Car, aucun individu ou groupe d’individus ne peut s’installer au pouvoir de direction des Etats-Unis, ou de l’un de ses Etats, par des moyens non démocratiques, et encore moins chercher à s’éterniser au pouvoir par des artifices comme les modifications constitutionnelles arbitraires, sans courir le risque d’être renversé par la désobéissance ou insurrection populaire et les milices populaires, que les citoyens américains ont le droit et le devoir d’organiser. Le droit de port d’armes est pour ainsi dire une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de tout dirigeant, protégeant ainsi le système démocratique américain.

Les lois internationales reconnaissent le droit du peuple à la résistance

Les Etats-Unis ne sont pas le seul pays au monde qui proclame le droit du peuple à renverser tout gouvernement non démocratique. Tout près des Camerounais – colonialisme oblige -, la France exprime ce droit du peuple sans équivoque comme suit:
Article 35, Constitution française de 1793 – “Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple, ou une portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs”.

Rejoignant la logique de la civilization africaine qui, depuis l’Egypte antique des Pharaons  jusqu’à ce jour, prescrit que le mauvais roi doit être “suicidé”, l’église catholique énonce, elle aussi, que:
“Si le dépositaire du pouvoir dans l’Etat se rend, par des mesures graves qu’il prend, indigne de la mission que Dieu et les hommes lui ont confiée, ceux qui l’ont choisi ont le droit de lui donner, par tout moyen legal, un successeur, s’il s’oppose à l’usage des moyens de légitime défense que les citoyens peuvent employer…”

En particulier, dans la Bible, on peut noter que tout peuple ou individu opprimé ne peut jouir du bien-être qu’après la mort du mauvais roi ou de son bourreau. Du peuple d’Israël qui ne connut de Bonheur qu’après la mort du mauvais pharaon égyptien, à Joseph qui ne put ramener l’enfant Jésus en Israël que lorsque Hérode et ses gouvernants furent tous morts ( Matthieu 2:19), en passant par David qui ne put être sacré roi et établir le bien-être du peuple d’Israël qu’après la mort de Saul et celle de Goliath, etc., la mort du mauvais roi et de son gouvernement, dans la Bible, est la condition qui doit inévitablement être remplie pour pouvoir établir le bien-être de tout peuple opprimé.

Malgré la présence des dirigeants non démocrates en leur sein comme votants de leurs résolutions, ce principe sacré du droit du peuple à renverser le mauvais gouvernement a pu se faire une place dans les résolutions de l’ONU et de l’Union Africaine suivantes:
Résolution 1514-2 de l’ONU de 1960: “Tous les peuples ont le droit à l’autodétermination; en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel.”
Charte africaine des droits de l’Homme, article 20-2: “Les peuples colonisés ou opprimés ont le droit de se libérer de leur état de domination en recourant à tous moyens reconnus par la communauté internationale.”

Un peuple doit exercer sa souveraineté pour qu’existe la démocratie

L’ONU est allée plus loin, jusqu’à reconnaître aux peuples un droit qui constitue le fondement de toute démocratie, à savoir: “… tous les peuples ont un droit inaliénable à la liberté totale, l’exercice de leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire national.”

S’il faut également entendre par “tous les moyens reconnus par la communauté internationale”, le droit des citoyens à monter des milices armées bien régulées (Etats-Unis), ainsi que le droit sacré et le devoir indispensable des citoyens à l’insurrection (France), on comprend clairement que le droit des peuples à “l’exercice de leur souveraineté” n’est pas un vain mot de l’ONU, mais bel et bien le fondement universel de toute société démocratique.

En effet, dans toute démocratie, le peuple est le souverain unique. C’est pour cela que toute bonne démocratie est une dictature exercée par le peuple.

Car, comme tout souverain historique, le peuple souverain a le droit de vie et de mort sur chacun de ses sujets, y compris donc et surtout sur ceux qu’il a choisis pour le servir à des postes de représentation et de direction de son Etat. C’est cette considération cardinale du système démocratique qui justifie la présence universelle du droit du peuple à renverser tout mauvais gouvernement.

Le régime neocolonial, tel qu’il est dirigé depuis 28 ans par Paul Biya, a montré à suffisance à tout Camerounais et au peuple camerounais qu’il est un mauvais gouvernement, un gouvernement non démocratique.

Le Cameroun se définit actuellement par la corruption généralisée, la pauvreté généralisée, l’insécurité généralisée. Ces trois constats à eux seuls montrent à suffisance que le régime Biya est “indigne de la mission que Dieu et les hommes lui ont confiée” en 1982.
Les multiples violations des droits du peuple, à commencer par le droit du peuple au bien-être économique, sont compromis par la corruption et le détournement des fonds publics par des inamovibles au pouvoir, jusqu’à la terreur exercée sur les populations avec les exécutions sans jugement de la période du commandement opérationnel, sur les manifestants séparatistes anglophones, et sur les massacres de la jeunesse cameroun aise insurgée en février 2008, justifient à suffisance l’urgence d’une insurrection générale du peuple du Cameroun.

Car le peuple camerounais autant opprimé a le droit de se libérer de sa condition d’oppression et de domination en recourant à tous les moyens reconnus par la communauté internationale, y compris les élections, mais aussi et surtout l’insurrection et la constitution des milices armées citoyennes pour renverser le régime néocolonial ancré au pouvoir. Faillir dans ce droit sacré et à ce devoir indispensable d’insurrection deviendrait pour le vaillant peuple camerounais une preuve de son incapacité à assumer sa souveraineté. Une telle incapacité lui coûtera de subir sans terme la malédiction de cette dictature jusqu’au pourrissement et effondrement total de la société camerounaise.

Les arguments des peureux et des supporters de la dictature

Une telle faillite du peuple camerounais à s’insurger contre le régime criminel, corrompu et terroriste au pouvoir, lui donnant ainsi une longévité désastreuse pour le pays, est alimentée par certains Camerounais tétanisés par la peur, ou alors par ceux qui sont chargés de décourager les patriotes. C’est l’opinion de tels peureux et supporters du status quo dictatorial qui revient souvent lorsque nous prônons l’insurrection, sous forme de la question suivante, telle que reformulée souvent par certains journalistes:
“C’est facile de prôner une insurrection armée au Cameroun quand on se trouve en sécurité, au frais, dans son lieu d’ exil en pays étranger. Pourquoi ne venez-vous pas diriger cette insurrection au Cameroun vous-mêmes?”

Il n'y a pas meilleure expression de la peur que celle-là. Ces peureux sont semblables à ces antipatriotes qui, lorsqu'ils sont poussés sur le front de la guerre de libération de leur pays, restent tétanisés sur place par la peur. Et pour couvrir leur honte, ils commencent à chercher des leaders précis, qu'ils exigent de voir au devant des troupes avant de suivre... éventuellement. Même quand ils se targuent du titre de leaders de l'opposition, le patriotisme pour eux n'est pas une disposition individuelle comme on le sait, mais plutôt un sentiment qu'ils ne peuvent développer qu'après avoir observé quelqu'un d'autre montrer l'exemple en tombant sur le champ d'honneur.

En fait, il n'y a pas plus traîtres à la cause nationale que les peureux. Raison pour laquelle ils se recrutent le plus souvent dans les rangs du RDPC, où ils se réfugient pour bénéficier de la sécurité promise par le pouvoir dictatorial.

Ce sont de tels peureux et supporters du régime néocolonial qui vous avancent aussi qu'ils craignent que le Cameroun ne se transforme en génocide rwandais, se réclamant ainsi d’un patriotisme soudain. Vous aurez beau leur démontrer que le Cameroun aurait pû connaître son génocide tribal en 1992, bien avant le Rwanda, parce qu'un dispositif similaire des milices tribales montées par le régime néocolonial alors allergique à la démocratie en vogue, était déja en place au Cameroun. Fort heureusement, le Cameroun n'étant pas composé de deux tribus – les éleveurs tutsi et les agriculteurs hutu – en conflits depuis des siècles et sous l'instrumentalisation des occupants coloniaux, le génocide du genre plus tard connu au Rwanda était difficile, voire impossible à exécuter au Cameroun.

Car, même si le général Pierre Semengue assassinait Ni John Fru Ndi après que ce dernier fusse proclamé par la Cour suprême en 1992 (comme ce terroriste tribal l’a révélé plus tard dans une interview), des milices Beti composées des seuls citadins enragées par CRTV radio et corrompues par les extrêmistes au pouvoir – notons qu'ils ne parvenaient pas à recruter les miliciens dans les campagnes – n'auraient pas massacré les “Anglo-bamilékés” comme les Tutsi au Rwanda, essentiellement parce que leur important soutien de l'armée allait faire défaut. L'armée camerounaise, tout comme la gendarmerie et la police, tel qu’on l'avait constaté avec les résultats de certains bureaux de vote du quartier général de l’armée à Yaoundé, soutenait en grande partie Fru Ndi, parce que ce corps de la défense nationale est un regroupement d'éléments de toutes les ethnies, qui sont au nombre de plus de 200 au Cameroun.

Dire qu'une insurrection générale du peuple camerounais, fondée sur l'établissement d'un point final à la corruption généralisée, à la pauvreté généralisée, et à l'insécurité généralisée, avec le renversement du régime néocolonial de Paul Biya, se transformerait en un Rwanda est par conséquent l'expression d'une peur individuelle et non pas d’une possibilité objective.

L'insurrection générale au Cameroun sera celle de tous les laissés-pour-compte du régime anachronique au pouvoir. Un régime dont le peuple doit se débarasser par tous les moyens à sa disposition, afin de pouvoir voir le bout du tunnel du bien-être général. Telle est la seule voie à suivre si le peuple camerounais entend édifier une société démocratique où ses descendants jouiront de la sécurité et du contrôle de la gestion de ses représentants.

Les solutions “pacifistes”, consistant à jouer au jeu d'aller aux élections gagnées d'avance par Paul Biya et le RDPC, suivant ainsi la volonté du régime néocolonial, ont suffisamment montré leurs limites, voire leur incapacité totale à assurer l’alternance que le peuple demande au pouvoir. Il est temps d’abandonner les élections tant que le pouvoir en place en est l’organisateur, au profit des stratégies de résistance populaire, aussi bien pacifiques qu’armées, qui devront être maintenues jusqu'au renversement complet du système néocolonial.

Ndzana Seme

http://www.africanindependent.com/cam_feuilles_resistance_insurrection_droit_peuple081610.html

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